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Les plus beaux trains du monde - Rocky Mountaineer, le spectacle des rocheuses.

Dernière mise à jour : 15 nov. 2021



Étroitement lié à l’essor du Canada de l’est à l’ouest, le chemin de fer résonne comme une belle histoire, notamment grâce au Rocky Mountaineer. Montez à bord de ce train magique et découvrez les majestueux paysages de l’Ouest canadien.

Après un séjour passé à Banff, où les proches lacs Louise et Moraine laissent des souvenirs inoubliables, quelques touristes s’offrent un voyage qui est un peu le voyage d’une vie. À l’annonce de l’arrivée imminente du train, l’excitation est à son comble en gare de Banff. La locomotive pointe le bout de son nez tout en faisant crier sa sirène.

Les voyageurs ayant choisi l’option GoldLeaf à bord du Rocky Mountaineer reçoivent un accueil des plus protocolaires, avec tapis rouge au sol et drapeaux de la province et du pays. La voiture GoldLeaf, au service haut de gamme, possède un étage. Au premier, les sièges sont alignés comme dans un train conventionnel, mais les murs et les plafonds sont presque entièrement vitrés. Une petite boutique, les cuisines et une belle salle à manger se situent au niveau inférieur.

Comme à bord de nombreux autres trains de luxe dans le monde, la voiture est équipée d’une plateforme ouverte sur la voie bien agréable pour prendre l’air, sentir le vent sur son visage, entendre le bruit des roues des voitures roulant direct avec la nature et bavarder avec les autres passagers. C’est à cet endroit que l’on prend les plus belles photographies. D’autres voyageurs choisissent la classe SilverLeaf ou la RedLeaf, plus économiques et offrant des fenêtres panoramiques pour admirer le paysage.

Avec cet itinéraire intitulé « First Passage to the West » (le premier passage vers l’Ouest), chacun est invité à suivre les traces des explorateurs du XIXe siècle. Voilà qui rappelle la fabuleuse épopée de la construction du chemin de fer canadien.

À bord de la voiture panoramique, tout se prête à la contemplation, alors que le train parcourt quelques mille kilomètres pour gagner Vancouver. Le convoi passe non loin du Fairmont Château Lake Louise, un luxueux hôtel entouré de glaciers et d’eau turquoise bâti en 1890 par William Cornelius Van Horne qui dirigeait le Canadian Pacific lorsque le dernier crampon du

chemin de fer pancanadien a été enfoncé.


Entre le petit-déjeuner, le repas du midi, la collation, les aller-retour sur la plateforme extérieure, les boissons servies à discrétion en classe GoldLeaf, à bord les heures passent très

vite. Peu importe où l’on se situe, on ne manque pas une minute du spectacle. Hôtesses et stewards sont vêtus d’une tenue impeccable ; sourire aux lèvres, ils sont aux petits soins. Dans le restaurant, la table est dressée dans un cadre romantique avec de jolies nappes et une vaisselle fine. Un trio de chefs élabore les déjeuners, des plats préparés dans la cuisine de chaque voiture GoldLeaf à base de produits issus le plus souvent du terroir des régions de l’Alberta et de Colombie-Britannique. La carte satisfait le palais des voyageurs issus du monde entier, notamment grâce au saumon Sockeye de Colombie-Britannique.

Durant cette véritable croisière ferroviaire, le personnel conseille de sortir sa caméra ou de chercher des yeux un animal ou un oiseau qui mérite l’attention. Sommets enneigés, lacs

bleutés, canyons à couper le souffle, cascades, forêts de conifères, prairies verdoyantes, rivières de saumons… une variété impressionnante de paysages défilent sous les yeux.


La grosse locomotive qui développe une puissance de trois mille chevaux tirant la quinzaine de voitures ralentit à l’approche des tunnels en spirale. Ces tunnels marquent à tout jamais le périple.

Comme leur nom l’indique, les rails tournent à l’intérieur de ces tunnels, si bien que lorsque l’on en sort, les montagnes et les glaciers qui étaient à gauche sont passés à droite. C’est l’un

des points forts du voyage, l’une des raisons pouvant justifier le choix du chemin de fer plutôt que la route moins spectaculaire.

C’est donc pour ces paysages que l’on embarque sur le Rocky Mountaineer. La plupart des passagers sont issus de Grande- Bretagne, d’Allemagne, des États-Unis, d’Australie… et il n’est

pas rare, au détour d’un couloir, d’entendre : « Voyager à bord du Rocky Mountaineer, ça faisait partie de mes rêves, c’est un moyen unique de visiter les Rocheuses canadiennes ».

Les passagers restent de moins en moins assis, à mesure que les montagnes se font de plus en plus hautes et escarpées, et l’eau de plus en plus turquoise. Parfois, le train stoppe sur la voie

pour laisser admirer encore davantage les points de vue uniques, mais aussi pour céder le passage à un convoi de marchandises.

Revenons à l’épopée du chemin de fer canadien. Lors du premier passage, il y a plus de cent vingt-cinq ans, il fallait souvent traverser un tronçon pourvu d’une dangereuse inclinaison.

Après quelques accidents, les ingénieurs du Canadian Pacific trouvent en Suisse, la solution à leur problème. Un millier d’ouvriers mettent au travail et près de deux ans plus tard, un

demi-million de mètres cubes de roche fut excavé et une nouvelle portion du passage vers l’Ouest était créée.

À partir du village de Golden, à peu près tout le monde se lève Les rails longent l’eau bleutée des rivières Columbia et Kicking Horse. Tandis que le train s’approche de Craigellachie, la fébrilité monte. Les appareils photo sont sortis pour immortaliser le « Premier passage vers l’Ouest », ou plus précisément là où le dernier crampon de la ligne de chemin de fer pancanadienne a été enfoncé en novembre 1885. Le site de Craigellachie où

se trouve le « dernier crampon » a mis un terme à une saga intimement liée à la création du Canada. L’année suivante, le 28 juin 1886, le premier voyage transcontinental officiel partait

de Montréal, pour arriver sur la côte ouest six jours plus tard.


Extrait du livre de Dominique Krauskopf "LES PLUS BEAUX TRAINS DU MONDE"

Photo Rocky Mountaineer


Retrouvez les livres de Dominique Krauskopf aux États-Unis :


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