top of page
Rechercher
Sandrine Mehrez Kukurudz

Poème par Émilie Dhérin

Mon bouquet a une allure bien noire,

d'ombres bien fatiguées par le crépuscule d'un soir,

J'enfonçais ma main,

Jusqu'à l'ultime tremblement,

de ce vase ébréché,

relique d'un ancien cadeau,

pétri par de jeunes mains,

J'aurais pu en changer l'eau,

Me contenter d'une renaissance, d'un renouveau,

De ces fleurs passées, fanées. Qui étiez-vous, avant d'être ainsi,

Epouvantail végétal

où s'est évanoui,

l'océan de praries et de rochers,

de votre propre histoire d'une pleine liberté,

où le vent agitait vos pétales d'une eau vive, belle et forte,

D'un cerf-volant, peut-être, dans l'éternité silencieuse.

Passé, présent, je vous contemple,

Ma main parcourant le parchemin effrité de ce qui a été.

Murmure des miettes qui choient,

Souffle brisé, je vous attendais.


Découvrez le roman d'Émilie Dhérin




114 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

コメント


bottom of page