A la faveur de la Saint Valentin, l'on parle d'amour sur la page "rencontre des auteurs francophones... et des lecteurs".
A toutes celles et ceux qui suivent "Rencontre des auteurs francophones...et des lecteurs" à travers l'immense Amérique et dans le monde entier, entre les deux tropiques et au delà, - de Greenwich à Greenwich en faisant le grand tour des jours - à la santé des méridiens, un poème qui s'intitule justement "Tropiques de l'absence", un poème sur l'amour et l'absence...

Tropiques de l'absence
Hors de ma vue tournée vers toi, absente
L'horizon marin
Guillotine un soleil encore,
Je pense à toi
Bien présente, apaisante
Douce à songer.
J'étais à la frontière de toutes choses
Toutes choses à présent butent sur ma lisière
Et j'existe rondement comme un bois.
Celui-là, assis sur une borne ancienne
Et la borne sienne sous le bras
Et ne sachant que faire, où poser quoi ?
Prenant telle étoile mobile puis telle autre
Pour point fixe, qu'en subsiste t'il ?
Hormis ce plus haut point de haute misère
Qu'on peut lire à mer étale au front des roches :
Me reste du sel dans les yeux simplement,
Je te le donne.
Tu vois,
Je n'ai pas été l'ingénieur des ponts hâtifs
Sans merci passé la rivière, non !
Je me suis assis calme inquiet au point présumé de haut fond
Ma soif aidant la décrue lente et lente
Ecope de ma soif !
Une fois les plates pierres émergées
J'ai traversé à gué
Mes jambes, humides de patience,
Avaient un rhumatisme pour mémoire.
Sur l'autre rive
Comme une fièvre
Comme un matin de grive
Dans les genièvres
La génération spontanée d'une femme éternuait déjà !
Elle a mis son pas près du mien
Abandonnant ses racines aux marches d'un escalier.
Tu vois,
Je n'ai pas été l'ingénieur des ponts hâtifs
Sans merci passé la rivière, non !
Je me suis assis, calme inquiet, au point présumé de haut fond
Ma soif aidant la décrue lente et lente…
Ecope de ma soif !
Les romans de Simon Nizard sont disponibles aux États-Unis sur Rencontre des Auteurs Francophones :
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