Coup de cœur de Benoît Lacoste, librairie les feuilles volantes.
Poignant, révoltant, déchirant
« Nous, on veut juste que notre fils ne soit pas mort pour rien. »
Hugo n’est plus de ce monde. Il en a décidé ainsi, usé. Il n’en pouvait plus, il fallait que cela s’arrête. C’est ce qu’il déclare dans la lettre qu’il laisse à l’attention de son frère Enzo, et de ses parents, Juliette sa mère et le narrateur son père.
C’est ce dernier qui s’exprime dans le livre, qui raconte le présent (la journée de la marche blanche) avec des allers/retours dans le passé… Entre souvenirs joyeux et cruel, il cherche à comprendre. Pourquoi ?
« Parce que ce n’est philosophique, la mort, ce n’est pas au-dessus de nous, ce n’est ailleurs, c’est très concret, et c’est là. C’est une chaise vide dans le petit matin tranquille, malgré le soleil qui éclabousse. »
Le livre est court. 4 chapitres pour moins de 200 pages. Il n’en est pas moins poignant et déchirant. L’écriture est simple et sensible, souvent orale. Le lecteur est dans la tête du père. C’est brut. Ça dépeint l’immense douleur, l’absolue incompréhension, l’infernale perte et pour autant, la vie doit continuer…
Révoltant également tant ces situations ne devraient pas exister.
Révoltant encore quand le proviseur que les parents sollicitent et avisent leur répond qu’« il n’avait rien à se reprocher. »
Et que dire des « camarades de classe. »
« On ne voit pas nos enfants comme ils sont, quelquefois, mais comme on voudrait qu’ils soient. Surtout, on oublie qu’ils se comportent avec leurs camarades différemment d’avec nous. »
Vous parler de mon fils permet de s’interroger en tant que parents. Comment agir ? Comment voir et ne pas être dans le déni ? Comment aider sans être insistant ? Comment conseiller sans stigmatiser ? Comment … ? Y a-t-il une solution ? Qu’a-t-il manqué ?
Il se déroule sur une journée, à Saint-Nazaire, avant, pendant et après la marche blanche en hommage à Hugo. La colère et les larmes montent au fil des pages jusqu’au dernier chapitre suffocant.
« A dire stop. Cette violence, c’est pas supportable. Il faut que ça s’arrête. »
Cette citation est la déclaration d’une femme lors de la marche blanche. C’est aussi ce que nous souhaitons tous ardemment.
Que ce livre extrêmement fort y aide.
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21,00$Prix
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