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L'argument

Tout commence dans un journal intime. On note ses impressions, pressé d’immortaliser des instants de vie qui ont marqué. Les mots se succèdent, la main les guide, le cœur les enfante. Un évènement peu ordinaire, la naissance d’un amour, la présence d’un animal familier, le contact rugueux avec les éléments naturels, l’effort solitaire, un concert, etc. sont autant de sujets d’inspiration. Puis la forme d’expression se veut autonome, singulière, elle se détache du journal pour devenir poème. Délivré des scories du commentaire, libéré des chaînes du récit, le vers s’approprie l’espace de l’imaginaire et construit ce pont qui le relie au monde réel. Ces scènes croquées au fil des jours et des nuits sont vécues par chacun d’entre nous. En les découvrant, souhaitons les vivre une deuxième fois comme une révélation et non plus comme une éphémère impression.

 

L'extrait

Un mardi soir
Un grand cheval au cuir frais, crinière au vent,
Regarde de haut passer mon déguisement ;
Plié en deux, les coudes aux genoux, je l’ai vu,
En une seconde à peine, cet étalon tout nu.
Funambule des courants d’air ivre aux soirs d’orage
Qui zigzague entre deux champs de blé comme entre deux vins hors d’âge ;
Ou clown en goguette égaré dans la campagne,
Le cirque est à l’honneur et moi je l’accompagne.
Le soleil fait la roue au fond de la vallée,
Emportant quelques nuages dans ses rayons.
L’été se ressent jusque dans les azalées,
Tout offertes aux douceurs de la belle saison.

 

L'AUTEUR

Michel Carlon est né à Aix-en-Provence, la ville du soleil, et a grandi à Pau, cité royale à la vue légendaire sur les Pyrénées.

Pourtant, ses études l'amènent à quitter le Sud pour des contrées beaucoup plus septentrionales, au pays des Ch'tis.

De là il s'installe à Paris afin d'y exercer son métier d'informaticien. Si la logique des programmes l'occupe à loisir dans les bureaux aux larges baies vitrées de la Défense, il ne se prive pas d’ouvrir toute grande sa fenêtre pour s’évader vers un autre monde. Celui des enchantements larvés ou des éruptions chatoyantes, conglomérat d'une masse informelle aux manifestations multiples, et que seule la poésie a ce pouvoir de restituer. Attaché à sa parcelle de terre, ami des arbres et des oiseaux, sillonnant la campagne à vélo avec ses potes ou en solitaire, il prend son temps hors du temps. L’action n’est plus que le masque de la contemplation. Marcher dans Paris ou arpenter les rues de n’importe quelle ville chargée d’histoire, c’est rendre hommage à tous les hommes, petits ou grands, qui nous ont précédés.

Il en a pris son parti, délaissant pour de bon la gestion des projets et des ressources humaines au profit d'un rapprochement avec la nature, les arts et les êtres. Désormais l'écriture ne serait plus un instant précieux à Chronos, mais une passion de tous les jours.

Dans sa quête d'un au-delà plus proche, il a choisi de se ré-enraciner dans le Béarn, avec sa muse aimée.

LA VIE M'A-T-ELLE DONNÉ OU LUI AI-JE PRIS ? - Michel Carlon

$12.00Prix
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