La vie c’est comme un voyage en avion. Il y a la classe éco, la classe éco premium, la classe business, la première classe.
Beaucoup d’entre nous commençons notre voyage en classe éco. Le chemin pour accéder à la classe affaires n’est pas très compliqué et demande seulement de la discipline et de l’enthousiasme. Certains choisissent d’aller en classe éco premium prétextant que cela leur suffit, que le chemin à parcourir pour accéder à la classe affaires leur paraît moins long ainsi. A peine plus confortable que la classe éco et beaucoup plus chère.
En un laps de temps très court, il est facile d’accéder à la classe affaires. Tout est y confortable, agréable, un vrai lieu de repos et c’est ce qu’est la classe affaires, un lieu de repos avant de passer en première classe. Certains décrètent qu’ils ont laissé des affaires en classe éco et qu’ils doivent impérativement aller les récupérer. Or, lorsqu’on passe en classe affaires, pas besoin de prendre quoique ce soit avec soi. Ils promettent de revenir vite en classe business et c’est effectivement ce qu’ils font. Puis, ils retournent en classe éco encore une fois et encore une fois. Jusqu’au jour, où ils y restent car nombre de leurs connaissances, de leurs proches y sont. Et ils voyagent alors de façon très inconfortable car ils n’ont plus de siège en classe éco. Leur siège est en classe affaires.
Plusieurs fois, une hôtesse, un steward sont venus les chercher leur rappelant que leur siège est en classe affaires. Ils répondent généralement qu’ils ont encore des affaires à trier, qu’ils veulent être sûrs d’eux avant de quitter définitivement la classe éco. Plus l’équipage vient les chercher, plus les autres passagers de la classe éco leurs font remarquer que s’ils devaient être en classe affaires ça se saurait, que ceux qui voyagent en classe affaires sont souvent des gens malhonnêtes ayant gagné leur billet sur le dos de ceux qui voyagent en classe éco, qu’il est stupide de venir en classe éco vu tout le confort de la classe affaires, etc...
Certains, Dieu merci, réagissent et retournent en classe affaires. Ils vont pouvoir enfin continuer leur voyage et rapidement accéder à la première classe. Et c’est tant mieux.
Ceci est bien entendu une métaphore qui s’applique à la vie de chacun d’entre nous ici- bas.
On peut par exemple avoir fait le choix de naître dans une famille, un environnement difficile qui au fond de nous ne nous correspondent pas. Ce choix aura été fait pour apprendre quelque chose de nouveau au travers de nouvelles expériences terrestres. Cette première étape de notre vie est alors comparable à la classe éco. Puis, on commence à voir ce qu’est une vie plus confortable, plus harmonieuse et ce n’est pas seulement une question d’argent puisque l’argent n’est qu’une conséquence de ce mode de vie et non un objectif. L’argent va bien sûr contribuer à l’amélioration des conditions matérielles qui constituent l’une des caractéristiques de la « business class ». C’est en voyant ce qu’est cette vie que l’on comprendra que c’est ce que l’on souhaite pour soi et au plus profond de soi. Il sera alors nécessaire de faire des choix qui ne seront pas toujours compris par notre entourage dont les réactions pourront être très difficiles à vivre. Il sera nécessaire au travers de ces choix de passer à autre chose et à laisser derrière soi un monde et des personnes que l’on aime mais qui n’approuvent pas ces choix. Ce sont simplement des épreuves supplémentaires qui doivent vous conforter dans ce choix de vie. Si l’amour que vous portez à ces personnes est réciproque vous deviendrez alors un exemple pour eux et serez prêt à les accueillir à leur tour en « business class » s’ils le souhaitent. Dans le cas où vous n’accepteriez pas votre destin de changer de mode de vie, il s’agirait alors d’une régression que vous pourriez regretter tout au long de votre vie et que votre entourage ainsi que tout ce qui constituera votre environnement vous fera regretter aussi. Sachez qu’il n’est jamais trop tard pour prendre son destin en main et enfin réaliser sa vie comme nous la sentons au plus profond de notre âme.
Une fois bien établie dans cette vie harmonieuse, confortable où tout nous paraît simple, tout nous semble naturel et où l’on se sent légitime on se rend compte qu’il y a encore un niveau au-dessus, c’est la « première classe ». Il s’agit d’un mode de vie encore plus évolué, dans lequel il est possible de réaliser de grandes choses tout en restant dans l’ombre et en toute humilité. C’est bien entendu l’objectif ultime de notre vie terrestre que d’atteindre cette classe et en étant en « business » elle nous paraît alors beaucoup plus accessible. Encore une fois l’aspect matériel n’est pas la priorité mais juste une conséquence. Ce qui est formidable en « première classe » c’est de pouvoir apporter aux autres matériellement bien sûr et surtout humainement au travers d’actions mettant l’humain au centre des préoccupations, en le valorisant et lui montrant ce à quoi il a droit comme chacun d’entre nous sur cette terre.
Le livre témoignage de Claudia Rizet-Blancher est en exclusivité aux USA sur Rencontre des Auteurs Francophones
Retrouvez son interview en direct de Nouméa :
Une petite saga intitulée le voyageur à découvrir.
Tome1 le voyageur et l'énigme de Marsoville la ville dite AT
Tome2 le voyageur et la route de l'espoir