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LE VERRE À MOITIÉ PLEIN, INSTINCT DE SURVIE




Mon métier de la production événementielle n’existe plus depuis mars. Trente ans d’expérience anéantis en quelques jours. Pourtant, je me réinvente au quotidien, en puisant dans mes ressources et mes expertises.

Je n’ai pas vu un seul copain depuis le 11 mars mais j’essaie de poursuivre mes relations amicales différemment, en comblant les manques.

Je ne peux venir embrasser les miens en France alors j’use et j’abuse du téléphone et de zoom.

Je ne suis pas allée au restaurant et je n’ai pas pris un café dehors depuis ce même 11 mars mais je fais mon pain tous les matins et je cuisine pour les miens des petits plats avec amour, accompagnés d’un verre de rosé, tous les midis.

Je n’ai pas pris un seul jour de vacances depuis plus d’un an, mais j’essaie de m’aérer plusieurs fois par semaine, en scrutant les couchers de soleil et en me satisfaisant de la nature qui m’entoure.

J’anime à New York un book club francophone, pour inviter au voyage intérieur, celui qui se fait les yeux grands ouverts. J’anime des réunions de femmes entrepreneures pour aider chacune à trouver des réponses et à supporter les unes et les autres dans leurs moments de lassitude. J’ai monté un réseau d’auteurs francophones pour promouvoir la culture et la langue française aux États-Unis et je rencontre des gens formidables et passionnés.

Et j’essaie d’épauler les miens. Dans leurs incertitudes. Dans leurs épisodes de doutes.


J’écris aussi. Pour mon plaisir. Pour cette relation auteure-lecteurs qui me construit chaque jour toujours plus.


On vit tous des moments difficiles. Certains plus acceptables que d’autres. Et pour certains plus compliqués que pour d'autres. On a le choix de se sentir accablé et de plier sous le poids de ce monde anxiogène. Et puis on a le choix de la résilience.

Je ne fais pas partie des privilégiés. Ah si ! J’ai le privilège d’être née optimiste, de voir le verre à moitié plein et de conclure qu’une journée à se lamenter est une journée de perdue. Alors moi aussi j’ai mes gros coups de blues. Et la vie d’hier me manque, avec ses soirées à refaire le monde jusqu’au bout de la nuit, ses petits voyages pour voir ceux qu’on aime et qu’on étreint très fort de peur qu’ils ne s’échappent, les sourires d’un passant au hasard d’une balade anodine. Mais je vous jure qu’on vit mieux la crise que l’on traverse quand on décide de la vivre différemment. Faisons de ces moments incertains un temps de la remise en question de notre quotidien, de nos habitudes de vie et de consommation, de notre relation aux autres, de nos vies professionnelles étouffantes. Bref ... tentons de positiver pour ne pas sombrer. Ça marche !

Bon courage à tous

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