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MAÇONS SOURNOIS DE LA PENSÉE…

L'auteur français nous offre une nouvelle réflexion sur l'humanité...

Toute écriture comme toute forme de mégalomanie, est avant tout le refuge d’enfants se pensant mal aimés. C’est un acte secret, rageur parfois, rêvant qu’on le découvre dans sa singularité. Oui, c’est bien un truc de gosse, du genre: "Un jour je serai mort… Ils seront bien embêtés…" Ah, percevoir le chagrin des autres devant sa propre petite dépouille! Quel réconfort! C’est ainsi que commence l’histoire, infiniment répétée et répandue sur tous les mécanismes conduisant à la volonté de se faire connaître, puissant et solitaire, meneur d’écervelés.


L’orgueil, l’ambition, le fanatisme, la peur et même l’absurde ténacité sont des maçons sournois, des fiers-à-bras, maçons têtus et maladroits rafistolant nos chancelantes forteresses. Ils colmatent fissures, lézardes, brèches, pour se donner belle apparence. En bref ce qui se vante, se pavane, se voit et qui finit comme blockhaus sur l’atlantique: penchés, tout de guingois, horribles crânes gris, décapités, aux fontanelles d’acier, lourds et glissant sur les dunes glacées mais où jamais vous ne verrez le moindre nid d’oiseau et dont pas un seul animal n’aurait l’idée de se servir pour en faire un abri de fortune.


Dans la mémoire de l’horreur et du préfabriqué ça sent la carapace désertée que seuls les cauchemars habitent. Toute innocence s’en est allée, fuyant à tire d’ailes les lourds et ténébreux témoins de son mauvais passé.


Voilà ce qui restera de notre arrogance: une cuirasse vide dont la rouille n’est que le sang séché de notre enfance abandonnée.


Alain Cadéo.


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