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Extrait par Mickael Delaporte

Mickael Delaporte : J'ai choisi le chapitre 5 de mon nouveau livre, intitulé "Même pas mâle", où j'évoque un point de vue masculin sur ce que c'est d'être un homme aujourd'hui, dans un livre que j'ai dédié aux femmes. Un peu osé peut- être, mais c'est ainsi que cela a jaillit.



« Femme des années 80… »[1] versus «Homme des années 2020»


Je sais pas toi, mais cette chanson, elle fait partie de ces morceaux qui me filent une patate d’un autre monde, surtout quand la lumière du printemps est enfin revenue, emmenant avec elle l’énergie naturelle et positive pour celles et ceux qui savent jouir d’un rayon de soleil. La mélodie sûrement. Le rythme aussi. Mais plus encore, les paroles, qui mettent en lumière toute l’évolution de la condition féminine à travers cette deuxième moitié du vingtième siècle. L’équilibre entre fragilité et force, entre féminité affirmée et masculinité assumée. Le texte envisage carrément la possibilité de changer de sexe !

Des fois, je me dis que ça doit être bien d’être une gonzesse. Que j’aimerais probablement ça. Tout part de la femme dans ce monde après tout. C’est assez injustement quand les muscles se développent que l’homme commence à utiliser sa force physique pour occuper le devant de la scène. Mais si tu regardes bien, on fait preuve de vachement d’ingratitude nous les mecs, parce que sans les femmes qui nous ont porté neuf mois, puis donné leur vie ensuite, jusqu’à ce que l’on devienne assez con pour se croire autonome, ben sans elles, on serait pas là. Alors moi j’te l’dis, j’aimerais bien être une femme le temps d’une semaine, pour savoir. Savoir ce qu’elles se disent quand elles sont entre filles déjà… On doit ramasser grave à l’heure de l’apéro les mecs, mais qu’est-ce que je rirais je crois ! Enfin, j’espère !

Parce que moi aussi, je dois en prendre pour mon grade quand elles évoquent le sujet, avec mon ego à la con, ma façon de penser que je suis irremplaçable ou mon petit ventre qui pousse doucement. Ouais, j’aim’rais ça… enfin, p’t’être que je me rendrais compte de la difficulté que c’est aussi, d’assumer tous ces différents rôles, de devoir jongler entre vie pro et perso, entre enfants et dossiers, entre désirs cachés, obligations amoureuses et familiales.

On demande beaucoup aux nanas, en occultant souvent qu’elles ont déjà un métier à plein temps, celui de mère. Et que ça, ça change tout…


[1] Michel Sardou, 1981


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